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La « lettre plafond » envoyée par le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal à la ministre du Travail démissionnaire Catherine Vautrin envisage une forte réduction des dépenses consacrées au travail et à l’emploi, ce qui pourrait avoir un effet notable sur le montant des aides à l’apprentissage.
3 milliards de moins pour le ministère du Travail
Dans sa « lettre plafond » envoyée à la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, le premier ministre propose de réduire le budget de ce ministère d’environ 3 milliards d’euros en 2025 par rapport au budget initial de 2024.
Selon cette lettre, les dépenses de l’État relevant du ministère et pouvant être effectivement payées dans l’année seraient ramenées à 53,2 milliards d’euros en 2025, soit 2,9 milliards de moins que dans la loi de finances initiale de 2024. En matière d’autorisations d’engagement, qui incluent des dépenses susceptibles de s’échelonner sur plusieurs exercices, la baisse atteindrait 3,2 milliards d’euros. Ce qui, dans les deux cas, reviendrait à une diminution comprise entre 5% et 6%.
Les dépenses concernant le travail et l’emploi serait les plus touchées, puisqu’il est envisagé de les réduire de 11%, ce que Matignon justifie par la baisse du chômage d’après les chiffres officiels.
Quelles conséquences pour les aides à l’apprentissage ?
Critiquées depuis plusieurs années, les aides à l’apprentissage pourraient être particulièrement concernées par cette baisse du budget consacré au travail et à l’emploi. La prime actuelle de 6000 euros versée pour l’embauche d’un alternant quel que soit le niveau de diplôme qu’il prépare est en effet jugée coûteuse et peu efficace par le ministère de l’Économie et des Finances, par certains députés et par de nombreux économistes.
Dans la « lettre plafond », Matignon prévoit donc de « cibler l’effort sur les contrats pour lesquels le soutien public est le plus efficient ». Une des pistes envisagées consiste à diviser l’aide par deux pour les apprentis de niveau master et plus.
D’autres dispositifs pourraient eux aussi pâtir de cette réduction budgétaire, comme le financement de la validation des acquis de l’expérience, des « emplois francs » ou du Fonds national de l’emploi.